LE traditionnel entretien télévisé du 14-Juillet du président de la République a été l’occasion de renouveler sa confiance au premier ministre. Nous n’avons pas à rougir du bilan de l’action de Jean-Pierre Raffarin : l’Etat de droit a été rétabli, et les réformes sociales ont été menées avec courage et pragmatisme.

Ces derniers jours, la polémique entretenue par la gauche a fait rage autour de l’utilisation de l’article 49-3 sur les deux projets de loi relatifs à la décentralisation. L’opposition a mené inlassablement une politique d’obstruction systématique. Or ce dossier est fondamental : il nous concerne tous, élus, citoyens, parce qu’il contribue à l’intérêt général du pays. Le premier ministre n’a utilisé cet outil constitutionnel et politique que pour débloquer une situation trop longtemps figée par une gauche divisée et à court d’arguments, à un moment où la France doit poursuivre ses réformes pour rester compétitive sur la scène internationale. D’ailleurs, le rejet de la motion de censure par l’Assemblée nationale a démontré que l’action du chef du gouvernement répondait aux attentes de nos députés. De plus, il faut que le gouvernement respecte les engagements pris auprès des électeurs lors de la dernière élection présidentielle. C’est la volonté du peuple.

Je crois, plus que jamais, que la majorité doit faire corps autour du chef de l’Etat et du premier ministre. La droite et le centre doivent tout entreprendre pour renforcer leur union dans le respect des identités et oublier le temps des querelles stériles. En effet, l’indispensable union de la majorité est la condition de la réussite des réformes pour une France qui a besoin de se rassembler. Or comment pouvons-nous recréer l’unité de notre pays si ses dirigeants offrent le spectacle de combats fratricides ? Retrouvons-nous, dialoguons et apaisons les tensions. La cohésion sociale passe aussi par l’émergence de forces politiques mobilisées autour d’un vrai projet de société. Plus nous serons unis, mieux nous parviendrons à relever les défis d’aujourd’hui et de demain : la croissance, la réduction du déficit public, l’Europe, l’assurance-maladie, le respect de la laïcité et le renforcement de l’unité de la République.

La préparation de la rentrée politique « et de l’avenir », comme l’a dit le premier ministre, va être l’occasion de reconstruire ensemble la dynamique de l’union. Pour la réussite de cette nouvelle étape essentielle, je propose l’union sacrée de toutes les forces vives de notre majorité pour le succès de la France et le bien de nos concitoyens.