Par cette projection, le Chili, à l’instar d’autres pays du sous-continent, après s’être émancipé de la tutelle espagnole au début du 19ème siècle et après avoir longtemps vécu dans le sillage de l’Europe (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, etc....) puis des Etats-Unis, s’ouvre désormais à une mondialisation dirigée vers les rives de l’Asie orientale.
Marqué par la longue dictature du Général Pinochet (1974-1990), qui avait fait suite à la période Allende (1970-1973), une période qui avait débouché sur une catastrophe économique, le Chili en 2006 a réussi son retour à la démocratie qu’il a entamé il y a une quinzaine d’années.
Le territoire chilien est très particulier. Ses 757.000 km² s’étendent du Nord au Sud sur plus de 4.300 km² pour une largeur moyenne de 180 kilomètres. La population chilienne est passée de 5,5 millions en 1945 à 19 millions aujourd’hui. Sur le plan géopolitique, le Chili se veut une puissance du Pacifique où elle possède l’île de Pâques et en même temps une puissance de l’Atlantique auquel elle accède par le détroit du Beagle et le détroit de Magellan.
Le Chili regarde aussi vers l’Antarctique où il dispose d’un secteur important. Eternel rival de l’Argentine et du Pérou, l’île chilienne se tient à l’écart des organisations régionales sud-américaines. Sur le plan économique, le triptyque cuivre-viande-vin est complété par une économie de service, financée aujourd’hui par les fonds de pension représentant 75 % du PIB. Avec une dette de 14 % du PIB, un rating financier A3, un taux d’inflation entre 3 et 4 %, une structure du PIB pour le primaire de 9 %, le secondaire de 34 % et le tertiaire de 57 %, le Chili confirme une structure moderne de son économie.
L’élection de Madame Bachelet affirme la présence de la gauche au pouvoir après le Président Lagos, mais une droite à 47 % pèsera dans les décisions à venir.