Mes chers amis,

En l’absence de Josselin de ROHAN, qui nous rejoindra dans quelques instants, je souhaitais au nom de tous les sénateurs du groupe, à mon tour, remercier Marc Francina ainsi que l’ensemble des parlementaires de Haute-Savoie, en particulier Bernard Accoyer qui a la double casquette d’élu de ce beau département et d’organisateur de ces journées parlementaires, pour la chaleur et la qualité de leur accueil auquel nous sommes tous très sensibles.

C’est un véritable plaisir que de nous retrouver en ces lieux dont la quiétude se prête idéalement à l’exercice de la réflexion.

Vous me permettrez également de profiter de ce moment privilégié pour me réjouir des résultats des dernières élections partielles tant législatives que sénatoriales et féliciter très chaleureusement et très sincèrement les anciens ministres qui brillamment réélus viennent rejoindre et renforcer par leur solide expérience gouvernementale nos groupes.

Vous m’autoriserez, j’en suis certain, à avoir une pensée toute particulière pour Jean-Pierre Raffarin, réélu dans la Vienne, dont chacun d’entre nous reconnaît le courage, la détermination et l’opiniâtreté avec lesquels il s’est battu pour engager les réformes décisives pour le redressement de notre pays avec pour seule ambition de le servir.

A quelques jours d’une nouvelle année législative, comme vient de le rappeler Bernard Accoyer, nous avons choisi de nous réunir autour du thème du travail et de l’emploi, chantier prioritaire du gouvernement et préoccupation légitime de l’ensemble de nos compatriotes.

Les discussions, les échanges, voir les différences d’approche que nous aurons à l’occasion des différentes tables rondes viendront nourrir nos réflexions sur « la société de confiance », que nous voulons bâtir ensemble.

En effet, il est de notre devoir de substituer une société de confiance à une société de défiance. La voie de la confiance passe par l’emploi et celle de l’emploi par la réhabilitation du travail. Nous n’avons pas à choisir comme l’a rappelé le Premier ministre, Dominique de VILLEPIN, lors de sa déclaration de politique générale, entre le libéral et le social, nous avons à choisir entre l’immobilisme et l’action. Or, dans un monde qui change constamment l’immobilisme est impossible.

Tous nos efforts doivent donc aboutir à réhabiliter dans notre société le travail qui est une valeur fondamentale d’épanouissement et de promotion comme une sécurité et comme un droit pour tous. Nous ne devons pas avoir de doute, ni avoir de complexes, nous devons aiguiser les atouts de la France et développer l’immense potentiel que recèle notre pays.

Notre ambition doit être à la fois individuelle et collective et notamment permettre de concevoir un environnement économique qui ne soit pas dissuasif pour la création d’emplois.

Plus que jamais le Parlement doit exercer pleinement sa fonction de contrôle. Le contrôle n’est pas un frein à l’action gouvernementale mais au contraire le signe d’une démocratie moderne et vivante.

Plus que jamais le Parlement doit être avec ses propositions à l’avant-garde de l’action. En effet, soutenir le Gouvernement et prendre le temps du débat et de la réflexion, n’est-ce pas justement la raison d’être de nos groupes parlementaires et de notre mouvement politique ?

L’UMP a été créée pour être ce vivier d’idées, et nous ne pouvons que nous féliciter de cette force de propositions que constitue notre mouvement. Nicolas SARKOZY, a parlé du « devoir de créativité ». C’est bel et bien notre raison d’être. Ces journées servent également à le rappeler.

La richesse de nos débats est en effet notre grande force et une chance pour le Parlement. Lorsque je vois le spectacle de désolation, les querelles d’hommes, la lutte des places, et l’apathie programmatique de l’opposition, je ne peux que me réjouir de cette richesse.

C’est cette richesse et cette créativité que nous sommes venus partager aujourd’hui.

En outre, nos journées parlementaires sont aussi l’occasion de nous retrouver, députés et sénateurs. Elles renforcent évidemment la fraternité qui nous unit et montrent que nous avons eu raison après la naissance d’un groupe UMP à l’Assemblée nationale, d’en créer un au Sénat, en cours de mandat, avec les difficultés que cela a pu comporter, mais nos journées permettent surtout de renouveler au début de l’année parlementaire le pacte de confiance entre le Gouvernement et sa majorité, gage de l’unité et de la cohérence de notre action.

Je ne monopoliserai pas plus longtemps la parole : place au travail et à la réflexion.