Un budget de stabilisation financière : le rapporteur général considère qu’il faut faire un effort de stabilisation tant au niveau des dépenses pour lesquelles doit être poursuivie la politique de fixation d’une norme en loi de finances, que des recettes : il semble ainsi préférable de suspendre la politique de diminution des impôts et, notamment, de l’impôt sur le revenu, étant entendu que des aménagements peuvent toujours être envisagés à produit fiscal constant.
Un budget tourné vers la croissance et les réformes de structures : se félicitant de ce que le gouvernement ait décidé d’un plan de soutien à la consommation et à l’investissement adapté à la situation de l’économie française et compatible avec les réalités budgétaires, le rapporteur général rappelle qu’il est vital que le budget pour 2005 s’efforce de rendre notre fiscalité plus lisible et plus neutre et amorce la réforme de l’Etat.
Estimant le système fiscal français "à bout de souffle" du fait de la stratification des régimes dérogatoires, Philippe Marini a notamment souhaité une remise en cause globale des "niches fiscales".
Il a signalé également qu’il fallait réfléchir à la « TVA sociale » qui lui paraissait un instrument puissant de lutte contre les délocalisations et envisager des allègements des impôts sur le capital dans la perspective du renforcement de l’attractivité du territoire.
En ce qui concerne la réforme de l’Etat, le rapporteur général, a affirmé qu’elle passait par la réduction de l’emploi public à l’occasion du départ en retraite des fonctionnaires de la génération du baby boom, ainsi que par la redéfinition des contours du secteur public, source de recettes budgétaires non négligeables.
Des règles de sagesse budgètaire à moyen terme : la commission des Finances a évoqué des pistes de réflexion axées autour de l’idée de "développement budgétaire durable" qui pourraient consister dans l’affectation intégrale au désendettement des surplus de recettes par rapport aux prévisions et l’application systématique d’un principe de précaution conduisant à ne retenir que des hypothèses de croissance modeste de nature à éviter les mauvaises surprises et à dégager d’éventuels surplus.