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Accueil - Travaux parlementaires - Contrôle de l’action gouvernementale - Questions - Questions d’actualité - Jeudi 4 octobre 2007
Question d’actualité de Michel Houel, Sénateur UMP de la Seine-et-Marne

Michel Houel - Financement de l’école privée

Michel Houel :

Monsieur le ministre de l’éducation nationale, la circulaire du 6 septembre 2007 relative à la participation des communes de résidence au financement des écoles privées extérieures, qui tient compte des motifs de forme soulevés par le Conseil d’État relatifs à la circulaire de décembre 2005, suscite de vives réactions de la part de maires, dont je me fais aujourd’hui l’interprète.

Après la polémique soulevée par la précédente circulaire, les élus locaux et les représentants de l’enseignement catholique étaient parvenus, en quelque sorte, à un modus vivendi. Ils s’étaient en effet entendus sur le fait qu’une commune de résidence pouvait se voir imposer une prise en charge de scolarité seulement dans le cas où elle ne possédait pas d’école publique, si la capacité d’accueil était insuffisante, ou bien dans le cadre des règles classiques de dérogation s’appliquant au secteur public.

Il s’agit là d’un simple principe d’équité et de justice. Il ne serait pas acceptable qu’un maire soit obligé de payer deux fois, une fois pour sa propre école et une autre fois pour l’école privée de la commune voisine.

Il faut également tenir compte du fait que les maires de certaines communes rurales ont des difficultés à maintenir leur école ouverte. Ils supporteront donc mal de voir partir leurs élèves aux frais de la commune. Président de l’Union des maires de mon département, je reçois, depuis la rentrée scolaire, des élus locaux inquiets qui, pour la plupart d’entre eux, ne sont pas disposés à payer.

Mon intervention n’est en rien dirigée contre l’enseignement privé - bien au contraire !-, dont je reconnais les compétences. Je comprends que certains parents d’élèves choisissent de lui confier leurs enfants. Mais nous connaissons tous les efforts consentis par les maires pour offrir à leurs administrés des établissements scolaires de qualité.

Monsieur le ministre, ne pourrions-nous pas faire de ce modus vivendi la règle ?

La réponse de M. Xavier Darcos, ministre de l’éducation nationale

Il est vrai, monsieur le sénateur, que cette circulaire, dont je rappelle qu’elle a été prise sur proposition sénatoriale, pose un problème difficile.

Le Gouvernement souhaite, dans cette affaire comme dans tant d’autres, privilégier le dialogue entre les communes, et non la coercition. Ainsi, la circulaire ne prévoit le recours à l’arbitrage du préfet que dans le cas où un accord ne serait pas trouvé, ce qui, vous en conviendrez avec moi en tant qu’élus locaux, est tout de même bien rare.

C’est avec raison, monsieur le sénateur, que vous avez parlé d’équité : le dispositif que nous proposons est en effet équitable, et il l’est non seulement pour les familles, dont la liberté de choix doit être garantie, mais aussi pour les communes, qui n’ont pas à payer deux fois.

L’accord national passé avec l’enseignement catholique ne pouvait pas servir de base juridique solide.

L’annulation - uniquement pour des raisons de forme - de la première circulaire nous a fourni l’occasion d’améliorer un peu le texte dans la nouvelle circulaire, laquelle est parue le 6 septembre dernier, cette fois sous la double signature de Mme le ministre de l’intérieur et de moi-même.

Mesdames, messieurs les sénateurs, puisque vous êtes, pour la plupart d’entre vous, également maires, je précise que le nouveau texte a fait l’objet d’une lecture très attentive de l’association des maires de France.

La différence avec la précédente circulaire tient au fait qu’après examen préalable nous avons fait disparaître de la nouvelle circulaire trois dépenses obligatoires : dépenses de contrôle technique des bâtiments, rémunération des agents territoriaux de service des écoles maternelles et dépenses relatives aux activités extrascolaires.

Cette réécriture à laquelle un vice de forme l’a contraint a donc permis au Gouvernement de présenter un meilleur texte qui, je le répète, se place avant tout dans une perspective d’harmonisation, de dialogue et d’apaisement.

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