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"La victoire de 2007 est celle du Président"

par Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne
Le Journal du Dimanche, dimanche 1er juillet 2007

A quelques jours du discours de politique générale, mardi devant l’Assemblée nationale, de François Fillon, le Journal du Dimanche a demandé à Jean-Pierre Raffarin, sénateur UMP de la Vienne et ancien Premier ministre, comment il percevait désormais le travail du binôme Premier ministre - chef de l’Etat. Dans cette tribune, il le dit : "La victoire de 2007 est celle du Président." Selon Jean-Pierre Raffarin, le temps politique accéléré renforce le président.

"Les Présidents changent, la Ve République demeure. Même l’auteur du ’Coup d’Etat permanent’ François Mitterrand n’a pas jugé, à la pratique, nos institutions inconfortables. En fait, elles sont très souples. Leur aptitude à permettre la cohabitation, nous a donné la preuve de leur adaptabilité. Dans chaque circonstance, finalement elles protègent aussi Matignon.

Aujourd’hui, quatre facteurs renforcent la fonction présidentielle. Pour la première fois, un nouveau président inaugure un nouveau quinquennat. Par rapport à ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy vit un temps politique accéléré. Comme en 1974, nous assistons à une relève générationnelle qui affiche des méthodes, des attitudes, un style nouveaux. Le Premier ministre qui devra mettre en oeuvre le projet présidentiel en est un des auteurs. La source de l’action est unique. La pensée du Président est celle du mouvement. Sa force d’initiative est son principal pouvoir. Son succès en dépendra.

J’ai connu une situation politique différente. Jacques Chirac était en fonction depuis sept ans déjà. La campagne présidentielle escamotée en 2002, n’avait pas permis le débat projet contre projet, débat qui fonde la légitimité de l’action du vainqueur. Le Président orientait, le gouvernement agissait. Le Président fixait le cap, le Premier ministre traçait la route. Cette méthode n’était pas sans mérite, elle a permis de nombreuses réformes, engagé la baisse du chômage et obtenu le renouvellement de sa majorité.

Il est cependant clair que la victoire de 2007 est celle du Président. Les institutions dans leur sagesse vont permettre au Premier ministre de jouer son rôle, celui de "partenaire premier" du Président. La complicité entre Nicolas Sarkozy et François Fillon peut permettre au premier de confier au second des missions de confiance du "domaine réservé" : relance européenne, politique africaine, stratégie de défense... Plus le Président sera dans l’action, plus le Premier ministre devra anticiper pour alimenter le Président en "projets prêts à décider". L’Etat stratège sera ainsi renforcé.

En toutes circonstances, le Premier ministre reste le patron de la majorité parlementaire. Plus la majorité présidentielle sera élargie, plus Matignon sera au coeur des équilibres parlementaires.

Mais la vie politique n’est pas sans secousses. Dans ces circonstances, le tandem exécutif est contraint à l’autoprotection. Pour que le Premier ministre protège le Président, encore faut-il que celui-ci protège celui-là. Nos institutions ont fait l’expérience du sang chaud des Français. Je crois à l’ambition réformatrice de Nicolas Sarkozy. Nos institutions s’y adapteront. François Fillon connaît sa mission."

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